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Lana Mayoute

ANIMA

Recherche photographique sur le thème de la Femme …

Nicolas NABAJOTH

Jusqu’au 16 avril 2021 – Zone de Dothémare – Les ABYMES



La définition qui détermine le terme Anima est celle de JUNG.

La féminité, la part féminine, celle de l’imaginaire masculin collectif.


Quand l’intuition se présente à l’artiste, a-t-il d’autre choix que d’y répondre ?

La série présentée ici est de celle qui vit par elle-même grâce à l’artiste.


Nicolas Nabajoth a vu traîné dans ses clichés un fil rouge qu’il a suivi jusqu’à y trouver ses propres réponses espérant ouvrir l’autre à sa réflexion, l’amener à une compréhension commune de ce qui nous rassemble et ce qui nous ressemble.


De photos esthétiques de femmes dans leur liberté de posture à la monstration de «sa» femme Guadeloupe, la recherche s’est enrichie d’histoire, de sociologie, de linguistique pour ouvrir à un dialogue pacifié dans le «brouhaha sociétal » des combats.


Le choix délibéré de présenter son travail pendant le mois des droits de la Femme est pour moi un cadeau pour mieux me positionner.


Ce qui parle au Féminin en moi, femme élevée entourée d’hommes, à l’opposé de l’artiste, homme élevé entouré de femmes :


A quelle intersection nos visions s’entendent ?

Dans quelles mesures pouvons-nous dans le combat féministe poser nos points de vue et comprendre ce qui dans notre société doit être guéri ?

Quel ANIMA rayonne de moi ?

Suis-je libre d’être celle que je souhaite ?

Suis-je en mesure de survivre sans le regard de l’autre ?


Le questionnement n’est pas sexué mais humain, peut-être même divin.


Les sociétés régies par les religions monothéistes, dans une lecture profane, pose la dissociation homme femme comme péché originel nous opposants depuis plusieurs millénaires.


Qu’en est-il dans d’autres sociétés ?

Qu’en est-il dans mon for intérieur ?

Cela détermine-t-il ce que je suis, ce que mon âme voudrait vivre ?


En me confrontant aux images des proverbes d’Afrique et des Antilles, retraçant le commerce triangulaire Nicolas Nabajoth m’offre une nouvelle opportunité de m’interroger sur l’éventualité d’une volonté délibérée de me couper de cet ANIMA, celui d’une filiation, corrompue et pourtant résilliente et bien vivante.


Dans une situation de repli vers l’intérieur, de contraintes de liberté de déplacement, d’obligation d’enfermement, la recherche que Nicolas NABAJOTH choisi de partager m’ouvre davantage à la possibilité de pouvoir réconcilier ce qui n’est encore qu’antinomie pour certains et premier postulat vers un demain apaisé, réconcilié, équilibré et libéré.




Lana MAYOUTE

Mars 2021



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